villages du Sud-Est

le village de Marsanne

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Marsanne est un village de la Drôme provençale accroché aux collines septentrionales de la plaine de la Valdaine. Ce bourg, d’un millier d’habitants, est situé au Nord-Est de Montélimar, près de la vallée du Rhône, plus exactement à 12 kilomètres de la sortie Montélimar-Nord de l’autoroute A7.

Comme un vaste éventail étalé au pied de ses collines, Marsanne se découvre de loin.
La silhouette blanche de l’église Saint-Félix (XIIe) indique le chemin. Du donjon maintenant en ruines, le village a “coulé” au fil des siècles en s’évasant dans la plaine comme pour caresser les vignobles à ses pieds. Ces derniers rappellent que le terroir a légué son nom à un cépage, la Marsanne, qui entre notamment dans la composition de vins des Côtes du Rhône nord ainsi que du Valais, en Suisse.
Pour bien visiter le vieux village perché, il faudra remonter le temps à pied par la rue des comtes de Poitiers, dite “la Côte”, en partant du château de Montluisant.
Jusqu’au beffroi, le visiteur s’aventure à travers le XVIIe siècle. Au-delà, c’est la partie médiévale amoureusement restaurée depuis la années 1960 par de nouveaux habitants après son abandon progressif au début du siècle dernier.
A l’écart du village, sur la route de Mirmande, le vallon de Fresneau offre ses ombrages à un sanctuaire et une chapelle proche d’une source à laquelle la tradition prête des vertus miraculeuses. Chaque année s’y déroule un pèlerinage le 8 septembre.

Construit pour la défense en position dominante, le bourg abrita du XIe au XIXe la plus grande partie de la population. Après le château, la chapelle castrale, les habitations se serrèrent à l’abri des remparts et des tours.
Des violences armées, propres à la région au XIVe siècle, ruinèrent le site médiéval de Marsanne dont il reste peu de vestiges. Vint ensuite l’époque prospère de la Renaissance où un nouveau village occupa la place. Les guerres de religion le ruinèrent à leur tour et le XVIIe siècle releva les ruines, utilisant en remploi les pierres des âges passés.
Un lent dépeuplement, amorcé au XIXe siècle, tendait vers l’abandon des lieux, lorsque de nouveaux habitants, au cours des années 1960, vinrent leur redonner vie. Depuis, les œuvres de sauvegarde s’accomplissent, en même temps que la modernisation des équipements, et la population s’intensifie. Tout au long de la rue du Comte de Poitiers appelée plus traditionnellement La Côte, l’habitat s’est développé après les guerres de religions en formant le Faubourg. Toutes les maisons qui la bordent sont antérieures à la Révolution. Les plus anciennes datent du XVIIe siècle. Les plus importantes ont appartenu à de vieilles familles de notables.
Au cours du siècle dernier, elles ont accueilli les différents services communaux, descendus du vieux bourg après 1790.

Ruines du donjon du château féodal du XIe siècle dont les origines demeurent inconnues.
“Ni grandiose ni remarquable, il devait offrir une salle unique à chacun de ses deux étages, ayant vue sur la Valdaine et une tour à l’angle Nord-Ouest”.

Eglise Saint-Félix – Fin du XIIe siècle, avec apports du XVe. Inscrit à l’inventaire des Monuments Historiques le 13 juillet 1926, cet ancien prieuré de l’abbaye augustine de Saint-Thiers de Saou, servit d’église paroissiale jusqu’à son abandon pour insécurité au début du XIXe siècle.
A la base du clocher, la chapelle gothique tint lieu de sépulture à la famille seigneuriale des Adhémar de Brunier. Une litre funéraire se devine sur les murs ainsi que des marques de compagnons, sur les pierres de l’ouverture.

Le beffroi chevauche la porte principale du village fortifié qui en comptait cinq (voir carte). Appelée porte du Lachard ou Grande Porte, elle fut solidement entretenue et gardée au cours des siècles, par crainte des assaillants, des rodeurs, des lépreux, mais aussi des animaux prédateurs -loups, lynx, sangliers- venus de la forêt toute proche.
Le 29 mars 1426, après la mort du dernier des Poitiers de Valentinois, c’est dans le gîte du portail qu’eut lieu la prise de possession de la seigneurie par les représentants du Dauphin, futur roi Louis XI, avec la remise des clés des portes du bourg et la confirmation des libertés, franchises et coutumes.
L’ancienne tour de guet, souvent assaillie et ruinée jusqu’au XVIIe siècle, nécessita maintes réparations. Témoin les puissants contreforts dressés contre ses murs en l’An X (1801-1802) et en 1849.
Appelée aussi tour de l’Horloge, après l’installation de celle-ci en 1726, l’usage la désigne aujourd’hui sous le nom de beffroi. Deux cloches bénies respectivement en 1724 et 1732, ont rythmé le temps et les événements locaux, jusqu’en 1970, selon un code connu de tous. Propriétés civiles de la Communauté, elles furent les seules cloches de Marsanne épargnées pendant la Révolution.

A l’écart du vieux Marsanne, dans le lit d’un gros ruisseau, s’élèvent une chapelle et un sanctuaire dédiés à la Vierge, où se déroule un pèlerinage annuel le 8 septembre. Plusieurs légendes et prodiges se rattachent aux lieux favorisés par la présence de l’eau d’une fontaine à laquelle la tradition attribue des miracles, le premier étant la guérison d’une jeune fille aveugle au XIe siècle.

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Jean-Pierre

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